« Cinq enfants par femme constitue un fardeau non seulement pour les femmes elles-mêmes, mais également pour les ménages et l’Etat »
Ce lundi 18 janvier 2016 à Abidjan s´est ouvert un atelier sur l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement des produits de la sante, maternelle, infantile, néonatale et de nutrition des pays du SWEDD. Une initiative soutenue par les Nations Unies, la Banque mondiale, l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) et la Fondation Bill & Melinda Gates, qui vise à élaborer des stratégies nationales et régionales pour l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement des produits de santé, mais également définir le processus de suivi-évaluation.
Deux grandes interventions d’experts en population et développement ont retenu l’attention des participants au cours de la cérémonie officielle présidée par le Premier Ministre, Ministre de l’économie, des finances et du budget. Dans son intervention, Christophe LEMIERE, Chef de l’équipe chargée de l’exécution du SWEDD, a mis un accent particulier sur le leadership ivoirien et a salué les efforts du Gouvernement pour l’atteinte du Dividende Démographique.
A sa suite, Mme Suzanne MAÏGA KONATE, Représentante résidente de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, a indiqué que le Projet Régional sur l’Autonomisation des Femmes et le Dividende Démographique au Sahel, offre une excellente opportunité aux 6 pays bénéficiaires pour s’attaquer de manière efficace au poids démographique lié à la structure de la population. Elle a en outre plaidé pour une action plus efficace pour permettre un meilleur accès des femmes en âge de procréer aux contraceptifs.
Le premier Ministre Daniel KABLAN Duncan, a souligné que « l’un des axes stratégiques du nouveau Plan National de Développement couvrant la période 2016-2020 porte sur cette question fondamentale pour le développement de nos Pays. Au nombre des leviers de ce processus figure l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. Or, dans notre situation actuelle, la moyenne de 5 enfants par femme constitue un fardeau non seulement pour les femmes elles-mêmes mais également pour les ménages et l’Etat. Il s’agit donc, à travers cette importante mesure, de faire en sorte que les femmes et les jeunes filles qui le désirent, puissent accéder, sans obstacles, aux produits contraceptifs de sorte à mieux exercer leurs droits en santé sexuelle et de la reproduction. L’émergence à l’horizon 2020 est à ce prix ainsi qu’à celui d’investissements stratégiques dans les secteurs de l’éducation, de l’emploi et de la gouvernance. Cette vision qui permettra d’améliorer la qualité de vie de nos concitoyens est certainement partagée par les cinq autres pays frères du projet SWEDD. »
Il est à noter que la cérémonie d’ouverture de cet atelier a été précédé d’une présentation du projet SWEDD et de ses composantes
SWEDD news N°01